18 mars 1720
Cela va faire bientot une semaine que je suis arrivé en Nouvelle Espagne. Je suis habitué à la chaleur, mais sous ces latitudes, même le plus endurci des marins y trouve son compte. Chaleur, humidité, tempête,... Je croyais avoir tout vu avec la méditerranée, mais la mer des caraibes semble... sauvage...
J'ai décidé de commencer un journal de bord. Je ne sais pas pourquoi, cela fait des années que je commande des navires, et je n'en avais jamais ressenti le besoin. Sauf que cette fois ci, je suis poussé par l'excitation de l'aventure et le besoin de laisser ma trace dans l'histoire des caraibes.
Je fus envoyé aux caraibes dans l'espoir de faire, outre ma fortune, celle des grands d'Espagne. Pour ce faire, j'ai été engagé dans une guilde d'armateur espagnol, les "disciples d"hermes". Ils ont été tres accueillant et m'ont faire rapidement la "visite", avant de disparaitre tres vite à leur tour. Toute la region est en ébullition, la France detient un veritable monopole commercant et militaire, et il faut toute l'ingeniosité hispanique pour arriver à sortir la tête de l'eau. Et ça marche! Après avoir vaillamment défendu la Havane, nous avons pris la Puerta. Voila une leçon qu'ils ne sont pas prêt d'oublier!
J'ai commencé pour ma part à installer mes fabriques. Le bois de chêne et de sapin se trouvent en abondance sur les cotes sud de Maracaibo et Caracas, et je peux en tirer une substantifique production pour fournir en bois de bateau. En outre, j'ai placé mes forges à Santo Domingo, afin de pouvoir exercer un "commerce triangulaire". Mes trois entrepots se trouve quasiment à equidistance et je peux aisement et rapidement, si les francais ne trainent pas trop dans les parages, rallier les villes de production.
J'eus le loisir de rencontrer des pirates. On en fait tout une histoire en Espagne. Pour ma part, je trouve que ce sont des utopistes... Et comme tout utopistes, il faudra bien qu'un jour, ils mettent les pieds sur terre... On peut commercer avec eux, c'est deja ça... Mais, por dios, je ne veux pas savoir d'où vienne leur marchandise...
Les anglais, quant à eux, se font extremement discret. Les rares navires que l'on croise nous montre nul hostilité. Je crois qu'ils se doutent que l'ennemi est francais, et qu'il ne sert a rien de nous chasser. Mais je reste méfiant, l'histoire nous a montré que l'anglais est fourbe...
J'ai hâte de pouvoir finaliser la production du chantier naval. Quel fierté ça sera de voir en sortir mon premier navire. Armateur. Voila un métier d'avenir dans les caraibes!